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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Art militaire
S. f. (Artillerie) pièce d'artillerie dont on se servait autrefois, qui était grosse et courte avec une ouverture fort large. Quelques-uns l'ont appelée basilic.

Il y en a qui dérivent ce mot par corruption de Lombarde, croyant qu'elle est venue de Lombardie. Ducange après Vossius, le dérive de bombus et ardeo ; Menage, de l'allemand bomberden, le pluriel de bomber baliste : mais je doute que les Allemands aient jamais connu ce mot. Il est assez ordinaire à Menage, et à plusieurs autres étymologistes, de donner des étymologies de mots qu'ils ont eux-mêmes forges.

Il y a eu des bombardes qui ont porté jusqu'à 300 livres de balle. Fraissart fait mention d'une de ces pièces, qui avait cinquante pieds de long. On se servait de grues de charpente pour les charger. On croit que les bombardes étaient en usage avant l'invention du canon. Voyez CANON.

Le P. Daniel croit qu'on donna d'abord le nom de bombarde à toutes les armes à feu, et que ce nom vient du grec , qui signifie le bruit que ces armes font en tirant. (Q)

BOMBARDE, (Lutherie) jeu d'orgue de la classe de ceux qu'on appelle jeu d'anche, voyez TROMPETTE. et dont la bombarde ne différe que parce qu'elle sonne l'octave au-dessous, étant d'un plus grand diapason. Voyez la table du rapport des jeux de l'orgue. Il y a des orgues où les basses de ce jeu sont en bois ; alors les tuyaux ont la forme représentée dans la fig. 5. Pl. d'Orgue. Ceux des dessus et des tailles sont faits comme ceux de la trompette, et sont d'étain fin, ainsi que les basses, si on ne les fait point en bois.

Ordinairement on place la bombarde sur un sommier séparé ; car comme ce jeu consomme beaucoup de vent, il altérerait les autres. Voyez ORGUE, où on explique la facture et les proportions des parties de ce jeu.




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