S. m. (Art militaire) cotte de maille, armure défensive en forme de tunique, qui descendait depuis le cou jusqu'au milieu du corps. Elle était faite de petits anneaux ou mailles de fil de fer tortillées et entrelacées les unes dans les autres. Voyez MAILLE.

On appelait aussi cette armure haberge, hauberge, haubere, habert, hauther, hautbert, et hauberk. Spelman croit que tous ces mots sont dérivés du gaulois hault, haut, et berg, armure, parce que cette arme servait à défendre la partie supérieure du corps. Ducange et Skinner aiment mieux tirer son origine du belgique hals, ou du teutonique haltz, cou, et bergen, couvrir, à cause que cette cotte de maille servait principalement à couvrir le cou ; d'autres le font venir du même mot bergen, couvrir, et de al ou alla, tout, pour signifier que le haubert couvrait tout le corps. Voyez HAUBERT. (G)

On le donnait autrefois aux piquiers, que l'on plaçait pour l'ordinaire sur le front et sur les flancs d'une armée, pour mieux résister aux attaques de l'ennemi, et pour mieux défendre les soldats qui étaient devant ou derrière eux. Voyez CUIRASSE. Vaugelas observe que les gens de mer étaient autrefois armés de corselets. (Q)