Art militaire

ou LA JAQUE, (Art militaire) était autrefois une espèce de juste-au-corps qui venait au moins jusqu'aux genoux, que Nicot définit ainsi : JAQUE, habillement de guerre renflé de coton.

S. f. (Art militaire) on appelait ainsi une espèce de demi-pique dont les anciens se servaient. Elle avait cinq pieds et demi de long, et son fer avait trois faces aboutissantes en pointe ; on s'en servait à pied et à cheval : cette arme est encore en usage parmi les cavaliers arabes, ceux du royaume de Fez et de Maroc. Elle a environ huit pieds de longueur ; le bois Ve un peu en diminuant depuis le milieu jusqu'au talon, où il y a une espèce de rebord de plomb ou de cuivre, du poids d'une demi-livre ; la lance d'un grand pied de long très-aiguè et très-tranchante, de deux pouces ou environ dans sa plus grande largeur, avec une petite banderolle sous le fer. Les Maures se servent de cette javeline avec une adresse surprenante ; ils la tiennent à la main par les bouts des doigts et en équilibre ; et le poids qui est à l'extrémité du talon fait que le côté du fer est toujours plus long que vers le talon ; ce qui sert à faire porter le coup plus loin.

S. m. (Art militaire) espèce de milice ou corps de troupes chez les Persans. Ce mot signifie dans son origine une armée ; mais il est restreint à un corps de cavalerie composé de la noblesse de l'empire ; et des descendants de ceux qui placèrent le Sophi-Ismael sur le trone. Ils font environ 18000 hommes.

S. f. (Art militaire) arme offensive que portaient les anciens cavaliers, en forme d'une demi-pique.

La lance est composée de trois parties, qui sont la flèche ou le manche, les ailes, et le dard ou la pointe. Pline attribue l'invention des lances aux Etésiens. Varron et Aulugelle disent que le mot de lance est espagnol, d'où quelques auteurs concluent que les Italiens s'étaient servis de cette arme à l'imitation des Espagnols.

Diodore de Sicîle fait dériver ce mot du gaulois, et Festus du grec , qui a la même signification.

(Art militaire) Voyez ANSPESSADE.