S. f. (Fortification) bruit sourd qu'on fait faire à une trompette pour qu'il s'étende moins loin. On se sert pour cet effet d'un morceau de bois qu'on introduit dans l'ouverture de la trompette ; il est percé tout du long ; il sert à rétrécir l'ouverture de cet instrument, ce qui en étouffe le son. Voyez TROMPETTE. (Q)

SOURDINE, s. f. (Horlogerie) c'est une pièce de la cadrature d'une montre à répétition, voyez SX fig. et Planches de l'Horlogerie, disposée de façon que poussant en-dedans la partie X, les tiges des marteaux frappent contre les extrémités tt de cette pièce, de sorte qu'alors les marteaux ne frappant plus ni sur le timbre ni sur la boète, on n'entend point sonner la répétition, et l'on n'apprend l'heure que par le tact, ce qui a fait donner à cette pièce le nom de sourdine. Les sourdines ont été inventées principalement pour les répétitions à timbre.

Sourdine se dit encore d'un petit bouton situé à la lunette d'une montre à répétition, et qui répond à la partie X de la sourdine, de façon qu'en appuyant sur ce bouton, c'est la même chose que si l'on le faisait sur la partie X, au moyen de quoi les coups des marteaux sont transmis de même au-dehors : quelquefois cette dernière sourdine est située à la cuvette, alors elle répond directement au marteau qui vient frapper dessus.

SOURDINE, (Lutherie) sorte de violon qui n'a qu'une table, lequel fait très-peu de bruit, d'où lui vient son nom. Voyez VIOLON et la figure de cet instrument, qui est représenté par sa partie postérieure, (l'antérieure étant semblable à celle du violon) pour faire voir comment le talon du manche est articulé avec la barre a b qui sert de contre-table et d'ame. Voyez les fig. et les Pl. de Lutherie.

Une autre fig. représente cet instrument Ve par la partie antérieure.

On donne encore le nom de sourdine à la petite plaque d'argent qu'on applique au chevalet d'un instrument à corde pour en éteindre le son.