S. f. (Art militaire, Fortification) est la partie de la muraille ou du rampart, comprise entre deux bastions, dont elle joint les flancs, comme E F, Pl. I. de Fortificat. fig. 1. Voyez REMPART et BASTION.

Ducange dérive ce mot du latin cortina, quasi minor cortis, petite cour entourée de murailles : il dit que c'est à leur imitation que l'on donnait ce nom aux remparts et aux parapets qui enferment les villes comme une cour : il ajoute que les rideaux des lits tirent leur nom de la même origine ; que cortis était le nom de la tente du général ou du prince, et que ceux qui en avaient la garde étaient appelés cortinarii et curtisarii. Dictionnaire étimol. et de Trév.

La courtine est ordinairement bordée d'un parapet de 6 ou 7 pieds de haut comme le reste de l'enceinte, qui sert à couvrir les soldats qui défendent le fossé et le chemin couvert. Voyez PARAPET et CONTRESCARPE.

Les assiégeants s'avisent rarement d'attacher le mineur à la courtine, parce qu'elle est la partie de la place la mieux flanquée. Voyez FLANC. (Q)