Fortification

S. f. sont en terme de Fortification, des ouvertures faites dans des murailles, par lesquelles on tire des coups de fusil sur les ennemis. Voyez CRENAU, Chambers.
ou LE POSTE DES INVULNERABLES, (Fortification) est une hauteur qu'on choisit hors de la portée du canon d'une ville assiégée, où les personnes curieuses, sans vouloir s'exposer, se placent pour voir l'attaque et la manière dont se fait le siège. Chambers.

S. m. en terme de Fortification, c'est une partie avancée du flanc vers l'épaule du bastion, qui est arrondie, et qui sert à couvrir le reste du flanc. Lorsque cette partie avancée est terminée par une ligne droite, on la nomme épaulement. Voyez ÉPAULEMENT.

On fait des orillons arrondis, afin de couvrir davantage le flanc, de rendre les angles qui sont exposés aux batteries des ennemis plus forts, et qu'il y ait moins de parties qui puissent être battues perpendiculairement par une même batterie. On ne fait des orillons qu'aux places revêtues de maçonnerie, parce que la terre a trop peu de solidité pour qu'ils puissent se soutenir longtemps.

S. f. pl. en terme de Fortification, sont des pieux de chêne épointés, d'environ neuf pieds de hauteur, qu'on enfonce de trois dans les terres. On en met sur la banquette du chemin couvert, et on s'en sert aussi pour faire des retranchements dans les ouvrages qu'on veut disputer à l'ennemi ; on les met à deux pouces ou deux pouces et demi les uns des autres ; les pieux des palissades sont carrés et rangés en losange, c'est-à-dire qu'ils ont deux angles sur la ligne, un angle du côté de la campagne, et l'autre angle du côté de la place. Les palissades sont debout ou à-peu-près perpendiculaires à l'horizon, en quoi elles diffèrent des fraises dont les pieux sont posés presque horizontalement. Voyez FRAISE.

S. m. (Fortification) c'est une ancienne pièce de canon de 8 livres de balle, laquelle pesait 3500 livres. (Q)