S. m. pl. (Histoire moderne) volontaires qui chez les Germains suivaient les Princes dans leurs entreprises. Tacite les désigne par le nom de compagnons, la loi Salique par celui d'hommes qui sont sous la foi du Roi, les formules de Marculfe par celui d'antrustions, nos premiers historiens par celui de leudes, et les suivants par celui de vassaux et seigneurs.

On trouve dans les lois Saliques et Ripuaires, un nombre infini de dispositions pour les francs, et quelques-unes seulement pour les antrustions. On y règle partout les biens des francs, et on ne dit rien de ceux des antrustions ; ce qui vient de ce que les biens de ceux-ci se réglaient plutôt par la loi politique que par la loi civile, et qu'ils étaient le sort d'une armée, et non le patrimoine d'une famille. Voyez LEUDES, VASSAUX, etc. L'Esprit des Lais, tom. II. pag. 178.