S. m. pl. (Histoire moderne) officiers du grand-seigneur, dont ils sont comme les gentilshommes ordinaires, destinés à l'accompagner lorsqu'il sort du serrail, soit pour aller à l'armée, soit dans ses simples promenades. On les tire ordinairement d'entre les spahis, et ils sont au nombre de six cent. Leurs habits sont de brocard d'or, fourrés de martre, et ils portent une masse d'armes. Il y a des commanderies ou timars plus considérables que ceux des spahis, affectés à cet office ; et les mutaferacas y parviennent par droit d'ancienneté : on leur donne de temps en temps des commissions lucratives, pour suppléer à la modicité de leur paie ordinaire, qui les oblige à s'attacher au service de quelque vizir ou bacha. Ils font même cortege au grand-vizir lorsqu'il se rend au divan ; mais quand le grand-seigneur marche, ils sont obligés de l'accompagner. On fait venir leur nom de farak, qui signifie distingué, pour marquer que les mutaferacas sont des spahis ou cavaliers distingués. Ricaut, de l'empire ottoman. (G)