S. m. (Histoire moderne) terme de Milice ; c'est la convocation que le prince ou le souverain fait de toute la noblesse de ses états pour marcher en guerre contre l'ennemi. Cette coutume était autrefois fort commune en France, où tous ceux qui tenaient des fiefs et arriere-fiefs, étaient obligés sur la sommation du prince de se trouver à l'armée, et d'y mener selon leur qualité, un certain nombre d'hommes d'armes ou d'archers. Mais depuis qu'on a introduit l'usage des compagnies d'ordonnance et les troupes réglées, l'arriere-ban n'a été convoqué que dans les plus pressantes extrémités. On trouve pourtant que sous le feu Roi l'arriere-ban a été convoqué pendant la guerre qui commença en 1688, et fut terminée par la paix de Rysvik. Dans ces occasions la noblesse de chaque province forme un corps séparé, commandé par un des plus anciens nobles de cette province. Il y a des familles qui sont en possession de cet honneur. En Pologne, sur les universaux du roi ou de la diete, les gentilshommes sont obligés de monter à cheval pour la défense de l'état, et l'on nomme ce corps de cavalerie Pospolite. Voyez POSPOLITE.

Quelques-uns disent que le ban est la première convocation, et l'arriere-ban la seconde ; comme une convocation réitérée pour ceux qui sont demeurés arrière, ou qui ne se sont pas rendus à temps à l'armée. D'autres font venir ce nom d'heri bannum, proclamation du maître ou du souverain pour appeler ses sujets au service militaire, sous les peines portées par les lais. Voyez BAN. (G)