S. m. (Histoire moderne) espèce d'ancien langage gaulois que parlaient les Wallons ou les habitants d'une partie considérable des Pays-bas français et autrichiens, savoir ceux des provinces d'Artais, de Hainaut, de Namur, de Luxembourg et d'une partie de la Flandre et du Brabant.

On croit que le walon a été le langage des anciens gaulois et celtes. Voyez LANGUE, etc.

Les Romains ayant subjugué plusieurs provinces de la Gaule, ils y établirent des prêteurs, des proconsuls et d'autres officiers politiques, lesquels y administraient la justice en langue latine : ce qui donna occasion aux naturels du pays de s'appliquer à la langue de leurs vainqueurs, et de mêler ainsi avec leur propre langue un grand nombre de mots et de phrases latines ; de sorte que de ce mélange de gaulois et de latin, il se forma un langage nouveau que l'on appela roman, par opposition au vieux gaulois qu'on parlait dans sa pureté primitive, et qu'on appelait walon. Cette distinction s'est transmise jusqu'à nous ; car les habitants de certaines provinces des Pays-Bas disent qu'en France on parle roman, et que pour eux ils parlent walon, lequel approche davantage de la naïveté des anciens gaulois. Voyez ROMAN et FRANÇOIS.