(Histoire moderne) nom d'une secte de banjans, dans les Indes. Ils appellent leur dieu ram-ram, et lui donnent une femme. Ils parent leurs idoles de chaînes d'or, de colliers de perles, et de toutes sortes de pierreries. Ils chantent dans leurs agoges ou mosquées des hymnes en l'honneur de ces divinités, accompagnant leurs chants de danses, du son des tambours, des flageolets, des bassins de cuivre, et d'autres instruments, dont ils jouent pendant leurs prières. Ce dieu n'a point de lieutenant comme celui de la secte de Samarath, mais il fait tout par lui-même. Ces banjans ne vivent ordinairement que d'herbes et de légumes, de beurre frais, et de lait.

Le meilleur mets est l'atschia, qui est composé de citrons confits au sel avec du gingembre, de l'ail, et de la graine de moutarde. Ceux de cette secte se mêlent la plupart de marchandise, et entendent merveilleusement bien le commerce. Leurs femmes ne se brulent point sur le bucher de leurs maris, comme celles de la secte de Samarath : mais elles demeurent toujours veuves. Mandesto, tom. II. d'Olearius (G)