(Histoire moderne) philosophes et ministres de la religion chez les Japonais. Ils ont des universités où ils enseignent les sciences et les mystères de leur secte ; et si l'on en croit un jésuite, auteur de l'histoire de l'église du Japon, ils ont disputé avec autant de force que de subtilité contre nos plus savants missionnaires. Les auteurs sont fort partagés sur ce qui concerne leurs mœurs : les uns nous dépeignent les bonzes comme des cyniques abandonnés aux plus infames désordres ; d'autres au contraire assurent qu'ils gardent la continence, vivent en commun, et qu'il y a des couvens de filles de leur ordre. Ils reconnaissent pour leur chef un certain Combadaxi, qui leur enseigna les premiers principes des arts et des sciences, et dont ils attendent la venue dans des millions d'années ; car, à les en croire, il n'est point mort, et n'a fait que disparaitre de dessus la terre. On donne aussi le nom de bonzes aux prêtres de plusieurs autres peuples des Indes orientales. (G)

* Un empereur de la famille des Tangs fit détruire une infinité de monastères de bonzes, sur un principe qu'il tenait de ses ancêtres : c'est que s'il y avait un homme qui ne labourât point, ou une femme qui ne s'occupât point, il fallait que quelqu'un souffrit le froid et la faim dans l'empire. Voyez l'esprit des lais, tome II.