adj. pris subst. (Histoire moderne) c'est ainsi qu'on appelle dans l'histoire, depuis le onzième jusqu'à la fin du treizième siècle, les gentilshommes et les soldats qui s'unissaient pour faire le voyage de la Terre-sainte, ou pour y combattre contre les infidèles. On les nommait ainsi d'une croix d'étoffe qu'ils portaient cousue sur l'épaule.

Ce mot signifie la même chose dans les anciennes coutumes d'Angleterre. Il désigne aussi les chevaliers de S. Jean de Jérusalem, qui portaient cette croix sur l'estomac, et protégeaient les pélerins. On entend encore par ce terme tous les nobles qui sous les règnes d'Henri II, de Richard premier, de Henri III, et d'Edouard premier, se croisèrent, cruce signati, c'est-à-dire se consacrèrent aux guerres entreprises pour le recouvrement de la Terre-sainte. Voyez CROISADE. (G)