COMPTABLE ou RECEVEUR, s. m. (Histoire moderne) est un officier de l'échiquier, dont la fonction est de recevoir tous les deniers qui sont dû. à la couronne d'Angleterre : à mesure qu'il reçoit, il fait passer un billet par une pipe dans la cour des tailles, où ce billet est ramassé par les clercs de l'auditeur, qui se tiennent là pour écrire les mots portés par ledit billet sur une taille, et pour remettre ensuite le même billet aux clercs des peaux ou à ses substituts. Voyez ECHIQUIER, TAILLE, etc.

Cela fait, les deux chamberlans députés fendent la taille : ils ont chacun leur sceau ; et pendant que le plus ancien député fait la lecture d'une moitié de la taille, le plus jeune, assisté des deux autres clercs, examine l'autre partie.

Les compteurs sont au nombre de quatre. Leurs places se donnent par le roi ; et outre le maître clerc ou député, ils ont quatre autres clercs pour faire des expéditions. Voyez ECHIQUIER. Cet usage est singulièrement propre à l'Angleterre ; les autres nations ont une autre manière de recette pour les revenus de leurs états ou souveraineté. Voyez CHAMBRE DES COMPTES. Chambers. (G)

COMPTEUR, dans le Commerce, celui qui compte, qui fait des payements.

COMPTEUR est aussi le nom qu'on donne à Paris à dix officiers de police, appelés jurés compteurs et déchargeurs de poisson de mer frais, sec et salé, dont les fonctions sont de compter et décharger toutes les marchandises de cette espèce, à mesure qu'elles arrivent dans les halles et qu'elles y sont vendues, moyennant un certain droit pour chaque cent, millier, tonne ou barril, somme ou panier, de ces marchandises.

Les jurés mesureurs de sel, étalonneurs des mesures de bois, qui sont d'autres officiers de police, sont aussi qualifiés de compteurs de salines sur la rivière ; parce qu'ils sont proposés pour compter toutes les marchandises de salines qui arrivent par bateaux, et qui sont déchargées dans les ports. Dict. de Com. Trév. et Chamb. (G)