S. m. (Histoire moderne) alliance ; c'est le nom que donnent les Anglais à la confédération faite en Ecosse l'an 1638, pour introduire une nouvelle liturgie. Ce convenant comprenait trois chefs principaux : 1°. un renouvellement du serment qu'avaient fait les Ecossais du temps de la réformation, de défendre la prétendue pureté de la religion et les droits du Roi contre l'église de Rome, et d'adhérer inviolablement à la confession de foi dressée l'an 1580, et confirmée l'année suivante par les états généraux du royaume : 2°. un précis de tous les arrêtés des états généraux pour la conservation de la religion reformée, tant pour la discipline que pour la doctrine : 3°. une obligation de condamner le gouvernement des épiscopaux, et de s'opposer à tout ce qui serait contraire à la profession de foi des églises d'Ecosse. Le roi Charles I. condamna ce convenant comme téméraire et tendant à rebellion. Il en permit pourtant ensuite un avec quelques restrictions, que les confédérés rigides ne voulurent point accepter. Ce convenant, qui divisa l'Ecosse en deux partis sous les noms de confédérés et de non-confédérés, fut reçu et signé en 1643 par le parlement d'Angleterre où les presbytériens dominaient alors, pour établir une uniformité dans les trois royaumes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Mais sous Charles II. les épiscopaux ayant repris le dessus, il ne fut plus mention de ce convenant. (G)