Histoire moderne

S. m. (Histoire moderne) du latin amictus, venant du verbe amicire, vêtir, couvrir ; c'est un des six ornements que porte le prêtre à l'autel : il consiste en une pièce carrée de toîle blanche, à deux coins de laquelle sont attachés deux rubans ou cordons : on le passe à l'entour du cou, disent les anciens rituels, ne inde ad linguam transeat mendacium ; et on en fait ensuite revenir les bouts sur la poitrine et sur le cœur ; enfin on l'arrête en nouant les rubans derrière le dos. Dans presque toutes les églises les prêtres séculiers le portent sous l'aube ; dans d'autres, et en particulier dans celle de Paris, cette coutume n'a lieu qu'en été. Pendant l'hiver l'amict sert à couvrir la tête, et forme une espèce de capuce ou de camail, qu'ils laissent tomber sur les épaules depuis la préface jusqu'après la communion. Les réguliers en couvrent en tout temps leur capuchon. La rubrique porte qu'on ne doit point mettre d'aube sans amict. Voyez AUBE. (G)
S. m. (Histoire moderne) faux dieu adoré par les Japonais. Il a plusieurs temples dans l'empire du Japon, dont le principal est à Jedo. Sa statue composée d'un corps d'homme avec une tête de chien, comme l'anubis des anciens, est montée sur un cheval à sept têtes. Proche de la ville de Meaco, on voit un autre temple dédié à cette idole, qui y est représentée sous la figure d'un jeune homme qui porte sur sa tête une couronne environnée de rayons d'or. Il est accompagné de mille autres idoles qui sont rangées aux deux côtés de ce temple. Les Japonais ont une si grande confiance dans leur idole Amida, qu'ils se persuadent de jouir d'un bonheur éternel, pourvu qu'ils puissent souvent invoquer ou prononcer son nom. Ils croient même qu'il suffit, pour se sauver, de repéter fréquemment les paroles suivantes : Nami, Amida, buth, c'est-à-dire, heureux Amida, sauvez-nous. On garde une des figures de cette idole à Rome dans le cabinet de Kirker, comme on le peut voir dans le Mus. Coll. Rom. Soc. Jesu, Amst. 1678. (G)
S. m. pl. (Histoire moderne) c'est le nom que les habitants de l'île de Madagascar donnent à ceux qui sont descendus d'un Roandrian, ou prince blanc, qui a dérogé, ou pris une femme qui n'était ni de son rang, ni de son état.
S. m. (Histoire moderne) hermite ou personnage pieux qui vit seul dans quelque désert, pour y être à l'abri des tentations du monde, et plus à portée de méditer. Voyez HERMITE. Ce mot vient du Grec αναχωρεω, se retirer dans une région écartée.

Tels ont été S. Antoine, S. Hilarion, et une infinité d'autres. S. Paul l'hermite fut le premier anachorete.

Parmi les Grecs il y a un grand nombre d'anachoretes, la plupart religieux, qui ne se souciant pas de la vie laborieuse et des fatigues du monastère, demandent un petit canton de terre et une cellule où ils se retirent et ne se montrent plus au couvent qu'aux grandes solennités. Voyez MOINE.

S. m. (Histoire moderne) partie de l'habillement des moines grecs. L'analabe était en Orient, ce qu'est le scapulaire en Occident ; il était percé dans le milieu d'une ouverture pour passer la tête, et s'ajustait sur les épaules en forme de croix. Analabe vient de , dessus, et de , je prends.