Histoire moderne

S. m. (Histoire moderne) nom que les Turcs donnent à ceux qui possèdent des terres, sur le pied et suivant l'usage des timars. Voyez TIMAR.

Les timariots sont obligés de servir en personne à la guerre, avec un nombre d'hommes et de chevaux proportionné au revenu du timar ; c'est-à-dire que celui dont le timar est estimé à 2500 aspres par an, qui font environ six livres sterlings, doit fournir un cavalier monté et armé suivant la coutume : celui dont le timar vaut le double, en doit fournir deux, etc. ces cavaliers doivent se tenir prêts à marcher, dès qu'ils en reçoivent l'ordre, et ce à peine de la vie, de sorte que la maladie même ne peut pas leur servir d'excuse.

S. m. (Histoire moderne) les Chingulais ou habitants de l'île de Ceylan ont trois sortes de prêtres, comme ils ont trois sortes de dieux et de temples. Les prêtres du premier ordre ou de la religion dominante, qui est celle des sectateurs de Buddou, s'appellent Tirinanxes ; leurs temples se nomment ochars ; on ne reçoit parmi eux que des personnes distinguées par la naissance et le savoir ; on n'en compte que trois ou quatre qui sont les supérieurs de tous les autres prêtres subalternes que l'on nomme gonnis ; tous ces prêtres sont vétus de jaune ; ils ont la tête rasée, et ils portent un éventail pour se garantir du soleil ; ils sont également respectés des rois et des peuples, et ils jouissent de revenus considérables ; leur règle les oblige au célibat ; ils ne peuvent manger de la viande qu'une fois par jour ; mais ils ne doivent point ordonner la mort des animaux qu'ils mangent, ni consentir qu'on les tue. Leur culte et leur règle sont les mêmes que ceux des Talapoins de Siam. Voyez cet article. Leur divinité est Buddou ou Poutsa, qui est la même chose que Siakka, que Fohi, ou que Sommona-Kodom.

S. m. (Histoire moderne) inscription qui se met au-dessus de quelque chose pour la faire connaître. Voyez INSCRIPTION.

Ce mot se dit plus particulièrement de l'inscription que l'on met à la première page d'un livre, qui en exprime le sujet, le nom de l'auteur, etc. Voyez LIVRE.

Ce qui embarrasse un grand nombre d'auteurs, c'est de trouver des titres spécieux pour mettre à la tête de leurs livres. Il faut que le titre soit simple et clair : ce sont là les deux caractères véritables de cette sorte de composition. Les titres fastueux et affectés forment des préjugés contre les auteurs. Les François donnent plus que les autres nations dans la fanfaronade des titres ; témoin celui de M. le Pays : Amitiés, Amours, Amourettes, à l'imitation duquel on a fait cet autre, Fleurs, Fleurons, Fleurettes, &c.

S. m. (Histoire moderne) espèce de jeu d'adresse, assez semblable au jeu de la paume, qui était fort en usage chez les Mexicains lorsque les Espagnols en firent la conquête. Les balles ou pelotes dont ils se servaient pour ce jeu étaient faites d'une espèce de gomme qui se durcissait très-promtement (peut-être était - ce celle qui est connue fous le nom de gomme élastique) ; on poussait cette pelote vers un mur, c'était l'affaire des adversaires d'empêcher qu'elle n'y touchât. On ne poussait ou ne repoussait la pelote qu'avec les hanches ou avec les fesses, qui pour cet effet étaient garnies d'un cuir fortement tendu. Dans les murailles on assujétissait des pierres qui avaient la forme d'une meule, et qui étaient percées dans le milieu, d'un trou qui n'avait que le diamètre pour recevoir la pelote ; celui qui avait l'adresse de l'y faire entrer gagnait la partie et était le maître des habits de tous les autres joueurs. Ces tripots étaient aussi respectés que des temples ; aussi y plaçait-on deux idoles ou dieux tutélaires, auxquels on était obligé de faire des offrandes.
S. m. (Histoire moderne) espèce d'armoire à compartiments qui fait un des principaux meubles des Japonais, dans laquelle ils ont soin de placer le livre de la loi qu'ils ne montrent point aux étrangers, et qu'ils ne laissent jamais trainer dans leurs chambres.