Histoire moderne

S. m. (Histoire moderne) ce mot est chinois, on le donne aux vice-rais qui commandent à deux ou trois provinces, au-lieu que les vice-rais ordinaires, qui n'ont qu'une seule province dans leur district, se nomment Tu-yen. Les Européens disent som-tout ou som-tok par corruption.
(Histoire moderne) le jardin du Louvre porte le nom de jardin des Tuileries, parce que c'était autrefois une place où l'on faisait des tuiles. Cependant sous le nom de Tuileries on n'entend pas seulement ce jardin, mais aussi un palais superbe dont la façade répond à toute la largeur du jardin. Ainsi l'on a dit pendant la minorité du roi régnant, que sa majesté logeait aux Tuileries.

Le palais des Tuileries est joint au Louvre par une longue et large galerie qui règne le long du bord septentrional de la Seine, et qui a vue sur cette rivière.

S. m. (Histoire moderne) c'est la coiffure de la plupart des orientaux et des nations mahométanes. Il consiste en deux parties, savoir le bonnet et le bourlet ou la bande qui est de linge fin, ou de taffetas artistement plié et entortillé autour de la partie inférieure du bonnet.

Ce mot vient de l'arabe dar ou dur, dal ou dul, qui signifie entourer, et de bond ou bend, qui veut dire bande, bourlet, ou écharpe ; de sorte que durband ou turband ou tulbend, ne signifie autre chose qu'une écharpe, ou bande liée en rond, et c'est ce bourlet qui donne la dénomination à tout le turban.

S. m. (Histoire moderne) courier à cheval chez les Turcs. Ils prennent en chemin les chevaux de tous ceux qu'ils rencontrent, et leur donnent le leur qui est las. Ils ne courent pas autrement.
S. m. (Histoire moderne) c'est le nom que les Turcs donnent à leur clergé, à la tête duquel se trouve le mufti, qui a sous lui des scheiks ou prélats. Ce corps, ainsi qu'ailleurs, a su souvent se rendre redoutable aux sultants, qui cependant ont plusieurs fois reprimé son insolence, en faisant étrangler ses chefs ; unique voie pour se procurer la sûreté dans un pays où il n'y a d'autre loi que celle de la force, que le clergé turc fait trouver très-légitime au peuple, lorsqu'il n'en est pas lui-même la victime.