S. m. (Antiquité grecque) les pastophores étaient des espèces de prêtres, ainsi nommés par les Grecs, à cause de leurs longs manteaux, ou parce qu'ils étaient employés à porter le lit de Vénus, , dans certaines cérémonies ; mais ils pratiquaient la médecine en Egypte. Clément d'Aléxandrie dit, en parlant des quarante-deux livres sacrés de Mercure égyptien, qu'on gardait avec tant de soin dans les temples d'Egypte, qu'il y en avait six appartenant à la Médecine, et que l'on les faisait étudier aux pastophores, pour l'exercice de cet art. Le premier traitait de la structure du corps ; le second, des maladies en général ; le troisième, des instruments nécessaires ; le quatrième, des médicaments ; le cinquième, des maladies des yeux ; et le sixième, des maladies des femmes. Les pastophores, selon Diodore de Sicile, promettaient de se conformer aux préceptes de cet ouvrage sacré ; alors si le malade périssait, on ne leur en attribuait point la faute ; mais quand ils s'étaient écartés des ordonnances, et que le malade venait à mourir, on les condamnait comme des meurtriers. Les autres trente-six livres de Mercure ne regardaient point la Médecine, ils ne concernaient que la philosophie égyptienne ; les sacrificateurs et les prophetes en faisaient leur étude.