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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Antiquité grecque
S. m. (Antiquité grecque) en grec , officier ou magistrat d'Athènes, employé principalement à tenir registre de l'âge et des qualités de l'esprit et du cœur de tous les citoyens qui pouvaient avoir droit de suffrage dans les assemblées.

M. Potter dans ses Archoeol. grecques, liv. I. ch. XVIe dit que les lexiarques étaient au nombre de six en chef, assistés de trente autres personnes sous leurs ordres.

Ils enregistraient tous les citoyens capables de voter dans une des quatre tribus de la république. On tirait ensuite de chacune de ces tribus un certain nombre de sujets pour former les prytanes de l'année, et travailler dans les différents bureaux où on les distribuait, selon les matières dont la discussion leur était renvoyée.

Comme l'on ne recevait point dans l'assemblée les citoyens qui par le manque d'âge n'étaient pas encore enregistrés, aussi forçait-on les autres de s'y trouver, et même à une certaine heure fixe.

Les lexiarques en sous-ordre, avec une corde teinte d'écarlate qu'ils tenaient tendue, les poussaient vers le lieu de l'assemblée ; et quiconque paraissait avec quelque grain de cette teinture, portait, pour ainsi dire, des livrées de paresse, qu'il payait d'une amende, au lieu que l'on récompensait de trois oboles l'exactitude et la diligence.

Tous les citoyens écrits dans le registre dont les lexiarques en chef étaient dépositaires, avaient voix délibérative dès l'âge de vingt ans, à moins qu'un défaut personnel ne leur donnât l'exclusion.

Ainsi l'on n'admettait point aux voix les mauvais fils, les poltrons déclarés, les brutaux qui dans la débauche s'étaient emportés jusqu'à oublier leur sexe, les prodigues et les débiteurs du fisc.

Les femmes jusqu'au temps de Cécrops, avaient eu droit de suffrage ; elles le perdirent, dit-on, pour avoir favorisé Minerve dans le jugement du procès qu'elle eut avec Neptune, à qui nommerait la ville d'Athènes.

Le mot lexiarque vient de , héritage, patrimoine, et , commander, parce que ces magistrats avaient la juridiction sur les sujets qui devaient decider des affaires, du bien et du patrimoine de la république. (D.J.)




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