S. m. (Antiquité grecque) le pédotribe, , en latin paedotriba, formait les jeunes gens aux exercices gymnastiques, sous les ordres du gymnasiarque, qui en était le premier maître. C'étaient deux offices très-différents l'un de l'autre, quoique le savant Prideaux les ait confondus. Nous les voyons expressément distingués par les auteurs et sur les marbres. Ce n'est donc pas une question ; mais la matière fournit des détails curieux, recueillis par Van-Dale. Le gymnasiarque, surintendant du gymnase, n'était en charge que pour un an ; dans quelques endroits même, on en changeait tous les mois ; le pédotribe lui était subordonné ; c'était un officier subalterne : mais sa charge était à vie, ; il tient toujours sur les marbres, un des derniers rangs parmi les ministres du gymnase. Quoiqu' attaché particulièrement aux éphebes, le pédotribe étendait aussi ses fonctions sur la classe des enfants, son nom seul en fournit la preuve ; mais on trouve le fait nettement prononcé dans plusieurs passages formels, entr'autres dans Aristote et dans l'Axiuchus, dialogue communément attribué à Platon. Enfin le pédotribe bornait son emploi subalterne au détail mécanique de la formation de ses élèves ; et comme cet emploi demandait de la pratique et de l'expérience, on le donnait à vie.