JEUX, (Antiquité grecque) l'antiquité nous apprend peu de chose touchant les jeux sthéniens. Ils furent institués, selon Plutarque, par les Argiens en l'honneur de l'égyptien Danaus, neuvième roi d'Argos, puis rétablis en l'honneur de Jupiter, surnommé le fort, le puissant, d'où ils prirent le nom de sthéniens. Hésychius fait une courte mention de ces jeux. Meursius, dans sa graecia feriata, n'allegue sur ce point que le seul passage d'Hésychius, sans rien dire de celui de Plutarque, ni de celui de Pausanias que je vais rapporter, ne connaissant rien de plus en ce genre.

Ce dernier historien témoigne que de son temps on voyait encore sur le chemin qui conduisait de Trézene à Hermione, une roche ou une pierre, nommée originairement l'autel de Jupiter sthénien, qu'on appelait la roche de Thésée, depuis que ce prince tout jeune la remua, pour tirer de dessous la chaussure et l'épée qui devaient le faire connaître à Egée son père, et que celui - ci dans ce dessein y avait cachées.

Au reste il ne faut point confondre ces jeux ou cette fête d'Argos avec une autre fête que les femmes athéniennes celébraient sous le nom de , et dans laquelle ces femmes se brocardaient et se disaient mille injures. Il est parlé des sthénies d'Athènes dans Hésychius et dans Suidas. (D.J.)