S. f. pl. (Antiquité grecque) , fêtes des Lacédémoniens en l'honneur de Lycurgue, auquel ils élevèrent un temple après son décès, et ordonnèrent qu'on lui fit des sacrifices anniversaires, comme on en ferait à un dieu, dit Pausanias ; ils subsistaient encore, ces sacrifices, du temps de Plutarque. On prétendait que lorsque les cendres de Lycurgue eurent été apportées à Sparte, la foudre consacra son tombeau. Il ne laissa qu'un fils qui fut le dernier de sa race ; mais ses parents et ses amis formèrent une société qui dura des siècles ; et les jours qu'elle s'assemblait, s'appelèrent lycurgides. Lycurgue fort supérieur au législateur de Rome, fonda par son puissant génie une république inimitable, et la Grèce entière ne connut point de plus grand homme que lui. Les Romains prospérèrent en renonçant aux institutions de Numa, et les Spartiates n'eurent pas plutôt violé les ordonnances de Lycurgue, qu'ils perdirent l'empire de la Grèce, et virent leur état en danger d'être entièrement détruit. (D.J.)