S. m. (Antiquité grecque) ; les nomothetes étaient des magistrats d'Athènes, qu'on tirait au sort d'entre ceux qui avaient été déjà juges au tribunal des Hélies. On les choisissait au nombre de mille et un, afin que deux avis différents ne pussent point avoir un nombre égal de suffrages.

Leur charge n'était pas tout à fait comme leur nom semble le porter, de faire de nouvelles lois par leur autorité ; car personne n'avait ce pouvoir sans l'approbation du sénat et la ratification du peuple ; mais ils étaient préposés pour veiller sur les lais, et s'ils en trouvaient quelqu'une qui fût inutile, préjudiciable au temps, ou contraire au bien public, ils en demandaient l'abrogation par un decret du peuple. Ils avaient encore le droit d'empêcher que personne ne labourât, ou ne fit des fossés profonds dans l'étendue de la muraille pélasgienne ; ils pouvaient saisir les contrevenans, et les envoyer à l'Archonte.

Au reste, le mot nomothète tout seul, signifie presque toujours dans les écrits des orateurs grecs, l'illustre Solon, qui était regardé comme le législateur par excellence. Potter, Archaeol. graec. l. I. c. XIIIe tom. I. p. 79. (D.J.)