S. f. (Antiquité romaine) stola, robe trainante à l'usage des dames de qualité, et sur laquelle elles jetaient dans les jours de céremonie, un petit manteau.

Cette robe des dames romaines se mettait par-dessus la tunique, et avait quelque ressemblance aux habits de cour de nos temps modernes. Si votre maîtresse, dit un poète, s'habille de quelque robe ample et longue, écriez - vous de toute votre force, que sous cet équipage elle Ve mettre le feu par-tout ; mais en même-temps priez-la d'une voix timide, qu'elle ne s'expose point aux rigueurs de l'hiver.

La queue de cette robe était trainante, et le bas garni d'un tissu très-large, d'or ou de pourpre, lata fascia. Le corps de la robe était rayé de différentes couleurs ; elle reçut insensiblement un grand nombre de plis, s'augmenta de volume, fit tomber la toge, ou du moins n'en laissa l'usage qu'aux hommes et aux courtisannes.

Le nom de stole peu altéré a passé dans l'église, et est devenu une partie de l'habillement du prêtre, quand il est devant l'autel. Mais l'étole est bien diffèrent de la stole des Romains, car c'est proprement les extrémités de la longue robe que portait le grand prêtre des Juifs ; et si l'on veut remonter à l'origine de la stole du grand prêtre juif, on la trouvera dans la Genèse, où l'on verra que Pharaon voulant établir Joseph, intendant de l'Egypte, il le fit revétir d'une robe de fin lin, appelée stola byssina. On trouvera encore que les robes qui furent distribuées aux frères de Joseph sont nommées stoles, ainsi que la robe neuve dont se para Judith pour tromper Holopherne. (D.J.)