(Antiquité romaine) c'est-à-dire nouveaux régistres ; c'était le nom d'un plébiscite qui se publiait quelquefois dans la république romaine, et par lequel toutes sortes de dettes généralement étaient abolies, et toutes obligations annulées. On l'appelait tabulae, tablettes, parce qu'avant qu'on se servit du papyrus ou du parchemin, pour écrire les actes, on les gravait avec un petit stîle sur de petites tablettes de bois mince enduites de cire. Ce nom latin tabulae demeura même à tous les actes publics, après qu'on eut cessé de les graver sur des plaques de cuivre, et lorsqu'on les écrivit sur du parchemin et sur du papier. On appelait l'édit du peuple romain tabulae novae, parce qu'il obligeait de faire de nouvelles tablettes, de nouveaux registres pour écrire les actes, les créanciers ne pouvant plus se servir de leurs anciens contrats d'obligation. Aulu-Gelle, liv. IX. c. VIe (D.J.)

TABULAE, NOMINA, PERSCRIPTIONES, (Littérature) tabulae, chez les Romains, étaient leurs livres de comptes, sur lesquels ils écrivaient les sommes qu'ils prêtaient, ou qu'ils empruntaient sans intérêt, ou pour lesquelles ils s'obligeaient. Nomina signifie proprement les sommes empruntées sans intérêt. Perscriptiones est à-peu-près la même chose que nos billets payables au porteur. Ainsi ces trois mots désignent les livres de compte des Romains, les sommes qu'ils prêtaient ou empruntaient sans intérêt, et leurs billets payables au porteur, soit que lesdits billets fussent à intérêt, ou sans intérêt. (D.J.)

TABULAE, TABULARII, TABULARIA, (Littér. et Inscrip. rom.) tabulae, contrat qu'on passe ; tabularii, sont les notaires chez qui on passe les contrats : tabularia sont les greffes où l'on déposait les minutes. Il y avait à Rome un tabularium de l'état, où étaient déposés les titres, actes et monuments touchant les biens publics, comme domaines, droits de port, impositions, et autres revenus de la république. Ce dépôt était dans une salle du temple de la Liberté. " Le sage cultivateur, dit Virgile, Géorg. liv. II. borné à cultiver le fruit de ses vergers, et les dons de la terre libérale, ne connait ni le greffe du dépôt public, ni la rigueur des lois, ni les fureurs du barreau :

Nec ferrea juga

Insanumque forum, aut populi tabularia vidit ".

(D.J.)