S. f. pl. (Antiquité romaine) en latin parilia ; fêtes en l'honneur de la fondation de Rome. Hadrien étant monté sur le trône, trouva qu'il était convenable de célébrer l'anniversaire de la fondation de Rome, par des témoignages publics de vénération et de joie : plein de ce projet, il fit bâtir dans Rome même un temple à la ville de Rome, qui en avait déjà plusieurs dans les provinces, changea le nom de Parilia, qu'on donnait au jour de sa fondation, en celui de Romana, et ordonna qu'à l'avenir ce jour serait célebré par des fêtes et par des jeux publics ; c'est ce que nous apprenons d'Athénée. Le sénateur Buonarotti croit que le temple bâti par Hadrien est représenté sur un médaillon de ce prince, où l'on voit un temple à dix colomnes avec un fronton et des statues, ayant de chaque côté une colonne détachée du reste de l'édifice, sur laquelle s'élève une statue, et pour légende. S. P. Q. R. E. X. S. C.

On ne faisait aucun sacrifice sanglant le jour des parilies, parce que c'était le jour natal de la ville éternelle ; d'où il est aisé de juger, que quelque usités que fussent ces sortes de sacrifices, ils ne laissaient pas d'être toujours, comme ils devaient être naturellement, en quelque sorte d'horreur, puisqu'on croyait honorer une fête en s'en abstenant. Il fallait donc bien que l'usage s'en fût introduit par politique plus que par dévotion. (D.J.)