Antiquité romaine

(Antiquité romaine) nudipedalia ; fête extraordinaire qu'on ne célebrait à Rome que fort rarement, et toujours par ordonnance du magistrat. On marchait nus pieds dans cette fête pour se mortifier à l'occasion de quelque calamité publique, comme peste, famine, inondation, sécheresse et autres malheurs pareils. Lorsque les dames romaines elles-mêmes, avaient à offrir de grandes supplications à la déesse Vesta, elles faisaient leurs processions nus pieds dans le temple de cette divinité.

COURONNE, (Antiquité romaine) Cette couronne s'accordait pour récompense à celui qui avait obligé les ennemis de lever le siege d'une ville ou d'un camp, qu'ils assiégeaient : elle n'était composée que de gazon, pris dans le lieu même d'où l'on avait fait lever le siege. Pline, liv. XXII. c. iv, dit que cette couronne, toute méprisable qu'elle était en apparence, se préférait à toutes les autres couronnes, quelque précieuses qu'elles fussent ; parce que les troupes la donnaient au général qui les avait délivrées, et que les autres couronnes étaient distribuées par le général aux soldats, ou par les soldats à leurs camarades. (D.J.)

S. f. (Antiquité romaine) fête qu'on faisait à Rome en l'honneur d'Ops, surnommée Consiva, du mot consero, consevi, je seme, parce que cette déesse présidait aux biens de la terre. Les opiconsives se célébraient au mois d'Aout.
DEPOUILLES, (Antiquité romaine) on nommait ainsi les armes consacrées à Jupiter Férétrien, et remportées par le chef ou tout autre officier de l'armée romaine sur le général ennemi, après l'avoir tué de sa propre main en bataille rangée.

Les armes, les drapeaux, les étendarts, les boucliers remportés sur les ennemis dans les combats étaient de brillantes marques de la victoire. L'on ne se contentait pas de les mettre dans les temples, on les exposait à la vue du public, on les suspendait dans le lieu le plus fréquenté de la maison, et il n'était pas permis de les arracher, même quand on vendait la maison, ni de les suspendre une seconde fais, si elles venaient à tomber.

S. f. (Antiquité romaine) ovatio ; petit triomphe, qui ne consistait qu'en une assez modique pompe, comparée à celle du grand triomphe. Ici le vainqueur, vêtu seulement d'une robe blanche bordée de pourpre, marchait à pied, ou à cheval, à la tête de ses troupes, sans autre marque de ses succès que les acclamations populaires, que quelques couronnes de myrte, et qu'une partie de son armée qui le précédait au son des flutes. Le sénat néanmoins, les chevaliers, et les principaux citoyens, assistaient à son triomphe, dont la marche se terminait au capitole, où l'on sacrifiait aux dieux des brebis blanches ; mais dans le grand triomphe le vainqueur, monté sur un char, était couronné de lauriers, et précédé de lauriers ; il parcourait la ville jonchée de fleurs, et se rendait au capitole, où il sacrifiait un taureau.