S. m. pl. (Histoire ancienne) écrivains en lettres d'or. Ce métier parait avoir été fort honorable. Siméon Logothète dit de l'empereur Artemius, qu'avant que de parvenir à l'empire il avait été chrysographe. L'écriture en lettres d'or pour les titres des livres et pour les grandes lettres, parait d'un temps fort reculé. Les manuscrits les plus anciens ont de ces sortes de dorures. Il est fait mention dans l'histoire des empereurs de Constantinople, des chrysographes ou écrivains en lettres d'or. L'usage des lettres d'or était très-commun vers le quatrième et le cinquième siècle : il a diminué depuis ce temps ; il s'est même perdu ; car on ne sait plus aujourd'hui attacher l'or au papier, comme on le voit à la bible de la bibliothèque de l'empereur, au virgîle du Vatican, aux manuscrits de Dioscoride de l'empereur, et à une infinité de livres d'église. Voyez l'antiq. expliq.