S. m. (Histoire ancienne) curio ; chef et prêtre d'une curie. Voyez CURIE.

Romulus ayant divisé le peuple romain en trois tribus et en trente curies, dont chacune était de cent hommes, donna à chaque curie un chef, qui était le prêtre de cette curie, et qu'on appela curio, et flamen curialis.

C'était lui qui faisait les sacrifices de la curie, qui s'appelaient curionies, curionia : sa curie lui donnait quelque somme d'argent pour cela. Cette pension ou ces appointements s'appelaient curionium.

C'était chaque tribu qui choisissait son curion. Mais tous ces curions avaient un supérieur et un chef, un curion général qui était à la tête du corps et qui gouvernait les autres. On l'appelait grand curion, curio maximus. Celui-ci était élu par toutes les curies assemblées dans les comices, qu'on nommait curiata. Voyez COMICES.

Toutes ces institutions furent faites par Romulus, et confirmées par Numa, au rapport de Denis d'Halicarnasse.

Quelques auteurs disent qu'il y avait deux curions dans chaque curie. Dictionnaire de Trév. et Chambers.

Jule Capitolin nomme aussi curions certains crieurs publics, qui dans les jeux et les spectacles lisaient les requêtes que les comédiens adressaient au prince ou au peuple. (G)