(Histoire ancienne) c'est le nom d'une sorte de bouclier rond que l'on consacrait à la mémoire de quelques héros, et que l'on suspendait dans le temple des dieux pour servir de trophée : il s'en voit un d'argent dans le cabinet des antiques de S. M. et qui a été trouvé dans le Rhône.

On appelait aussi disque, discus, un palet dont les Grecs et les Romains faisaient usage dans leurs divertissements, et surtout dans leurs jeux publics ; les Astronomes ont pris de-là ce terme si usité parmi eux, le disque du soleil ou de la lune. Voyez DISQUE (Astronom.) et DISQUE (Histoire ancienne), article qui suit. (G)

DISQUE, (Histoire ancienne et Mythologie) discus ; espèce de palet ou d'instrument de pierre, de plomb, ou d'autre métal, large d'un pied, dont les anciens se servaient dans leurs exercices. Voyez l'article GYMNASTIQUE.

Le disque des anciens était plat et rond, et de forme lenticulaire.

Le jeu du disque était un de ceux qui se pratiquaient chez les Grecs dans les solennités des jeux publics. Il consistait à jeter un disque en haut ou en long, et celui qui le jetait ou plus haut ou plus loin remportait le prix.

On s'exerçait à lancer le disque, non-seulement pour le plaisir, mais encore pour la santé. Galien et Aretée le conseillent pour prévenir ou guérir les vertiges, et faciliter la fluidité et la circulation du sang.

Ceux qui s'exerçaient à ce jeu s'appelaient discoboles, discoboli, c'est-à-dire jeteurs, lanceurs de disque ; et ils étaient à demi-nuds selon quelques-uns, et selon d'autres tout nuds, puisqu'ils se faisaient frotter d'huîle comme les athletes. Voyez l'art. DISCOBOLE.

Hyacinthe favori d'Apollon, jouant au disque avec ce dieu, fut tué d'un coup de disque, que le Zéphire son rival détourna et poussa sur la tête d'Hyacinthe. (G)

DISQUE, terme d'Astronomie ; c'est le corps du soleil ou de la lune, tel qu'il parait à nos yeux.

Le disque se divise en douze parties qu'on appelle doigts, et c'est par-là qu'on mesure la grandeur d'une éclipse, qu'on dit être de tant de doigt ou de tant de parties du disque du soleil ou de la lune. Ces doigts au reste ne sont autre chose que les parties du diamètre du disque, non de sa surface.

Dans l'éclipse totale de l'un ou l'autre de ces deux astres, tout le disque est caché ou obscurci ; au lieu que dans une éclipse partiale il n'y en a qu'une partie qui le sait. Voyez ECLIPSE.

DISQUE se dit aussi, en termes d'Optique, par quelques auteurs, de la grandeur des verres de lunettes, et de la largeur de leur ouverture, de quelque figure qu'ils soient, plans, convexes, menisques, ou autres. Ce mot n'est plus en usage ; on emploie les mots d'ouverture ou de champ, surtout dans les ouvrages écrits en français. (O)

DISQUE se dit encore, en termes de Botanique, de la partie des fleurs radiées qui en occupe le centre. Voyez l'article FLEUR. On l'appelle quelquefois le bassin. Le disque est composé de plusieurs fleurons posés à-plomb.

DISQUE, terme de Liturgie. Le disque est la même chose chez les Grecs, que la patene chez les Latins. Le disque diffère de la patene pour la figure, en ce qu'il est plus grand et plus profond ; il ressemble à un plat qui était la vraie signification du mot disque chez les anciens. Dictionnaire de Trév. et Chambers. (G)