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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Histoire ancienne
S. m. (Histoire ancienne) nom de dignité à Rome : c'étaient des ministres de la religion, qu'on regardait comme les interpretes des dieux, et qu'on consultait pour savoir si on réussirait dans ses entreprises. Ils en jugeaient par le vol des oiseaux, par la manière dont mangeaient les poulets sacrés. Les augures ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois ou de quatre, et depuis augmentés jusqu'à quinze : ils juraient de ne révéler jamais aucun de leurs mystères, sans doute pour ne pas se décréditer dans l'esprit du peuple ; car les grands et les savants n'en étaient pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs cérémonies, qui étaient si ridicules, qu'il s'étonne que deux augures puissent s'entre-regarder sans éclater de rire. Leurs prédictions étaient néanmoins rangées dans l'ordre des prodiges naturels, mais personne n'en avait la clé qu'eux ; aussi interprétaient-ils le chant et le vol des oiseaux à leur fantaisie, tantôt pour, tantôt contre. Varron a prétendu que les termes d'augur et d'augurium venaient ex avium garritu, du gasouillement des oiseaux, qui faisait un des objets principaux de l'attention des augures. Festus et Lloyd, anglais, en ont tiré l'étymologie moins heureusement ; le premier, ex avium gestu, la contenance des oiseaux ; et le second, d'avicurus, avicurium, foin des oiseaux, parce que les augures étaient chargés du soin des poulets sacrés. Le P. Pezron tire ce nom du celtique au, foie, et gur, homme ; de sorte qu'à son avis l'augure était proprement celui qui observait les intestins des animaux, et devinait l'avenir en considérant leur foie ; opinion qui confond l'augure avec l'aruspice, dont les fonctions sont neanmoins très-distinguées dans les anciens auteurs. (G)
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