(Histoire ancienne) c'était des tablettes à deux feuilles de bois : ceux qui étaient désignés consuls avaient plusieurs de ces diptyques, sur lesquels ils étaient représentés en relief ; avec leurs noms, leurs qualités, et ils les distribuaient aux principaux officiers. Ils avaient également soin d'y faire graver les animaux, les gladiateurs, et tout ce qui devait faire partie des jeux qu'ils donnaient au public en prenant possession du consulat. Sur une moitié de diptyque trouvé à Dijon, et que M. Moreau de Mautour croit être du fameux Stilicon, on voit la figure du consul tenant d'une main le scipio (c'est le bâton de commandement ou sceptre d'ivoire) surmonté d'un aigle, et terminé par un buste qui représente l'empereur alors regnant, et de l'autre un rouleau qu'on nommait mappa circensis ; espèce de signal avec lequel on annonçait le commencement des jeux du cirque. Le consul y parait revêtu de la tunique sans manches, appelée fascia consularis, ou colobium, ou subarmalis, au-dessous de laquelle parait la robe brodée, toga picta ; et il est assis sur le trône d'ivoire ou chaire curule, sella curulis, qui désignait les grandes magistratures, et surtout sa dignité consulaire. Mém. de l'acad. des Belles-Lettres, tom. V.

DIPTYQUE, diptycha, (Histoire ancienne) c'était le registre public, sur lequel s'inscrivaient les noms des consuls et des magistrats chez les payens ; des évêques et des morts chez les Chrétiens.

Il y avait des diptyques sacrés et des diptyques profanes.

Les diptyques sacrés étaient un double catalogue, dans l'un desquels on écrivait les noms des vivants, et dans l'autre les noms des morts qu'on devait réciter durant l'office.

Les diptyques profanes s'envoyaient souvent en présent, et on les donnait même aux princes, et alors on les faisait dorer. Voyez le dict. de Trév. et Chambers.