(Histoire moderne) titre que l'on donne à plusieurs officiers qui ont quelque commandement, quelque pouvoir d'ordonner, et premièrement aux chefs des ordres de chevaleries, qu'on appelle grands-maîtres. Ainsi nous disons grand-maître de Malthe, de S. Lazare, de la taison d'or, des Francs-maçons.
Maitre, chez les Romains ; ils ont donné ce nom à plusieurs offices. Le maître du peuple magister populi, c'était le dictateur. Le maître de la cavalerie, magister equitum, c'était le colonel général de la cavalerie : dans les armées il était le premier officier après le dictateur. Sous les derniers empereurs il y eut des maîtres d'infanterie, magistri peditum ; maître du cens, magister census, officier qui n'avait rien des fonctions du censeur ou subcenseur, comme le nom semble l'indiquer, mais qui était la même chose que le praepositus frumentariorum. Maitre de la milice était un officier dans le bas empire, créé à ce que l'on prétend par Diocletien ; il avait l'inspection et le gouvernement de toutes les forces de terre, avec une autorité semblable à-peu-près à celle qu'ont eu les connétables en France. On créa d'abord deux de ces officiers, l'un pour l'infanterie, et l'autre pour la cavalerie. Mais Constantin réunit ces deux offices en un seul. Ce nom devint ensuite commun à tous les généraux en chef, dont le nombre s'augmenta à proportion des provinces ou gouvernements où ils commandaient. On en créa un pour le Pont, un pour la Thrace, un pour le Levant, et un pour l'Illyrie ; on les appela ensuite comites, comtes, et clarissimi. Leur autorité n'était qu'une branche de celle du préfet du prétoire, qui par-là devint un officier purement chargé du civil.
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