Histoire ancienne

S. f. pl. (Histoire ancienne) fêtes célèbres chez les Athéniens, instituées au sujet de la réunion que Thésée fit de toutes les bourgades et petites communautés de l'Attique, en un seul corps de république. Elles étaient signalées par des sacrifices, des jeux, et des repas publics dans le Prytanée. Leur nom est formé du grec ou , ensemble ou avec, et de , inhabito, pour marquer la réunion ou société qu'avaient alors formée tous ces habitants, auparavant indépendants et dispersés. Potter.
S. m. (Histoire ancienne) divinité adorée par les anciens Arabes idolâtres : elle avait la figure d'un lion.
S. m. (Histoire ancienne) qui signifie en hébreu splendeur, est le nom d'un livre qui est en très-grande vénération chez les Juifs, et qu'ils estiment très-ancien. Cet ouvrage contient des explications cabalistiques sur les livres de Moïse : c'est un commentaire presqu'entièrement ridicule et puérile, qui ne consiste qu'en jeux de lettres et de nombres, et en rêveries familières aux rabbins. On y trouve aussi quelque chose qui approche les vieilles idées des Platoniciens et des Pythagoriciens. Guillaume Postel a puisé dans cette source une partie des singularités qu'il a débitées, et il est étonnant que les chrétiens se soient donné la peine de traduire cet ouvrage en latin : on en a deux éditions d'Italie, l'une de Cremone et l'autre de Mantoue, outre celle d'Allemagne de l'an 1680. Il se trouve de faux zohars manuscrits, car les Juifs ont donné quelques ouvrages sous ce nom fameux pour en imposer à leurs lecteurs. On a encore imprimé un petit zohar qui sert comme de supplément au grand et qui est traité dans le même gout. Buxtorf a cru que les points voyelles étaient fort anciens chez les Juifs, parce qu'il en était fait mention dans ce livre, auquel ils donnent une grande antiquité, mais c'est une erreur, comme l'a remarqué M. Simon.
S. f. (Histoire ancienne) culte que les païens rendaient aux animaux. Ce nom est composé de , animal, et , culte divin, adoration des animaux. On sait jusqu'où les anciens Egyptiens ont porté cette superstition qui est encore fort commune dans les Indes ; elle est fondée sur la créance de la métempsycose, ou transmigration des âmes dans d'autres corps ; ainsi les Egyptiens disaient que l'âme d'Osiris avait passé dans le corps d'un taureau, et les Indiens modernes s'abstiennent de tuer plusieurs animaux dont le corps, à ce qu'ils prétendent, pourrait bien être habité par l'âme de quelqu'un de leurs ancêtres.