Antiquité persane

S. f. (Antiquité persane) fête célébrée chez les anciens Perses, en mémoire du massacre des Mages, et particulièrement de Smerdis, qui avait envahi le trône après la mort de Cambyse. Darius fils d'Hystaspe, ayant été élu roi à la place de cet usurpateur, voulut perpétuer le souvenir du bonheur qu'on avait eu d'en être délivré, en instituant une grande fête annuelle, qui fut nommée magophonie, c'est-à-dire le massacre des Mages. (D.J.)
S. m. (Antiquité persane) Mihir ou Mihr était une divinité persane que les Grecs et les Romains nommaient Mithra, qu'ils ont confondue avec le soleil, et qu'ils ont cru le principal objet du culte des Perses. Mais Hérodote, beaucoup mieux instruit de la religion et des mœurs persanes, que tous les écrivains qui l'ont suivi, nous en donne une idée fort différente. Les Perses, dit-il, n'ont ni temple, ni statues, ni autels. Ils traitent ces pratiques d'extravagance, parce qu'ils ne pensent pas, comme les Grecs, que la nature des dieux ait rien de commun avec celle des hommes. Ils sacrifient à Jupiter sur le sommet des plus hautes montagnes, et donnent le nom de Jupiter à toute la circonférence du ciel. Ils offrent encore des sacrifices au soleil, à la lune, à la terre, au feu, à l'air et aux vents. Telle est, continue-t-il, l'ancienne religion du pays ; mais ils y ont joint dans la suite le culte de la Vénus céleste, ou Uranie, qu'ils ont emprunté des Assyriens et des Arabes. Les Assyriens l'appellent Mylita, les Arabes Alyta, et les Perses Mithra.

(Antiquité persane) fête en l'honneur de Neptune chez les Eginetes, en grec, ; on appelait Monophages ceux qui célébraient cette fête, parce qu'ils mangeaient ensemble sans avoir aucun domestique pour les servir ; il n'était permis qu'aux seuls citoyens et aubains de l'île d'Egine d'y pouvoir assister. Voyez Poter, Archaeol. graec. liv. II. c. xx. tom. I. pag. 364. (D.J.)
DYNASTIES, (Histoire de Perse) les auteurs persans comptent quatre dinasties ou races des rois de Perses ; 1°. la race des Pischdadiens ; 2°. celle des Kianans ; 3°. celle des Eschganiens ; 4°. celle des Schekkans.

Les Pischdadiens ont pris leurs noms de Pisch, qui en persan signifie premier, et de dad qui signifie justice, comme si les rois de cette race avaient été les plus anciens administrateurs de la justice. Le premier des trente-six rois de cette famille, est nommé par les historiens persans Caïoumarath ; il civilisa, disent-ils, les peuples, et leur fit quitter une vie sauvage, pour bâtir des maisons et pour cultiver la terre.

S. f. (Antiquité persane) fête considérable des Cappadociens, qui se célébrait à Zéla et dans la Cappadoce avec grand appareil, en mémoire de l'expulsion des Sagues ; c'est le nom que les Persans donnaient aux Scythes. On solennisait la même fête en Perse, dans tous les lieux où l'on avait reçu le culte d'Anaïtis ; on donnait ce jour - là de grands repas, dans lesquels les hommes et les femmes croyaient honorer la déesse en buvant sans ménagement. Ctésias, Histoire de Perse, liv. II. a parlé du sakéa des Persans, et Bérose appelle de même les saturnales qui se célébraient à Babylone le 16 du mois Lous ; dans cette fête on donnait le nom de zoquane à l'esclave qui y faisait le personnage de roi.