Histoire des Juifs

S. m. (Histoire judaïque) mot hébreu, dont l'explication a donné beaucoup de peine aux critiques. On le trouve treize ou quatorze fois dans l'Ecriture, où il est traduit ordinairement par le mot d'idoles ; mais les rabbins ne se contentent point de lui faire signifier simplement des idoles ; ils prétendent qu'il doit être appliqué à une espèce particulière d'idoles ou d'images que l'on consultait sur les événements futurs, comme les oracles.

Le rabbin David de Pomis observe qu'on les appelait théraphim de raphah, laisser, parce que le peuple quittait tout pour les aller consulter. Il ajoute que les théraphims avaient la figure humaine, et qu'en les mettant debout, ils parlaient à certaines heures du jour, et sous certaines constellations, par les influences des corps célestes : mais c'est-là une fable rabbinique que David avait apprise d'Abenezra.

S. m. (Histoire judaïque) premier mois hébreu de l'année civile, et le septième de l'année ecclésiastique ou sacrée. Les Hébreux le nomment rosch-haschana, c'est-à-dire le commencement de l'année. Il répond à la lune de Septembre, et a trente jours.

On célébrait au premier jour de ce mois la fête des trompettes. Voyez TROMPETTES.

Les années sabbatique et du jubilé commençaient le même jour. Voyez JUBILE et SABBATIQUE.

S. m. (Histoire judaïque) terme hébreu, que les Grecs ont traduit par , et par , et qui se trouve en quelques endroits de l'Ecriture.

Les critiques sont fort partagés sur la signification de ce mot ; quelques-uns craient qu'il est égyptien, et qu'il signifie une sorte d'ornement qui ne nous est pas bien connu. Les septante le traduisent par des choses immobiles, et Aquila par des pendants. Les paraphrastes chaldéens le rendent tantôt par tephilim, des préservatifs ; et tantôt par une tiare, une couronne, un brasselet, faisant apparemment attention à l'usage des juifs de leur temps, qui prenaient les totaphot pour des bandes de parchemin qu'ils portaient sur le front. Voyez FRONTAL ou FRONTEAU.

S. m. (Histoire judaïque) est un nom que les Juifs donnent à ceux qui reconnaissent la tradition, qui la suivent, et qui s'en servent pour exposer les écritures saintes : ils sont opposés aux Caraïtes, qui refusent de reconnaître d'autre autorité que celle des écritures mêmes.

Les traditionaires sont ceux que l'on appelle plus communément les rabbins et les talmudistes. Voyez RABBINS, RABBINISTES, TALMUD, etc.