S. m. (Histoire des Turcs) nom du précepteur des fils du grand-seigneur. Quoique les fils des sultants soient élevés dans la mollesse, au milieu des plaisirs et de l'oisiveté du serrail, on leur choisit pourtant des précepteurs qu'on appelle ogyas, qui sont d'ordinaire les plus savants du pays. Ces précepteurs vivent dans la suite avec éclat, et reçoivent du sultan, autrefois leur disciple, des honneurs, et des distinctions qu'il refuse au grand-vizir, au caïmacan, et aux cadilesquers. Un ambassadeur de France, qui avait résidé fort longtemps à la Porte, M. de Breves, remarque dans ses mémoires, que les Turcs ont souvent à la bouche ces paroles qu'ils attribuent à Soliman : " Dieu donne l'âme toute brute, mais le précepteur la polit et la perfectionne ". (D.J.).