(Géographie moderne) en latin du moyen âge Mussi-Pontum, ville de France dans la Lorraine, avec titre de marquisat, sur la Moselle qui la divise en deux parties, dont une est du diocese de Toul, et l'autre du diocese de Metz, à 6 lieues au N. O. de Nancy, et à 5 au S. O. de Metz.

L'empereur Charles IV. qui dès l'an 1354 avait érigé le Pont-à-Mousson en marquisat, le créa bientôt après cité de l'empire, avec les prérogatives des autres cités ; il confirma cette création à Prague en 1373, déclarant qu'il n'entendait pas que l'honneur qu'il faisait à cet endroit affoiblit les droits du comte ou duc de Bar, marquis du Pont-à-mousson.

Cette ville s'est accrue dès-lors, et surtout depuis que Charles III. duc de Lorraine y fonda une université en 1572. Les jésuites y occupent la belle maison des religieux de S. Antoine le Viennais. Il y a dans la même ville des capucins qui s'y sont établis en 1607, des carmes en 1623, et des minimes en 1632. Il y a aussi quelques maisons de religieuses ; mais comme le commerce manque dans cette ville, elle est peu riche et peu peuplée. Longit. 23. 40'. latit. 48. 56 '.

C'est ici qu'est né en 1582 Jean Barclay, homme d'esprit, comme le prouvent ses ouvrages ; il fit un séjour de dix années à Londres, où le roi Jacques le combla de faveurs. Il revint ensuite en France, et delà il passa à Rome en 1617, sous le pontificat du pape Paul V. Il y trouva d'illustres protecteurs, et y mourut en 1620. Ses principaux ouvrages sont 1° Argenis, 2° un recueil de poésies en trois livres, 3°. Satyricon Euphormionis, 4° Notae in Statii Thebaïdem, etc. Sa prose est plus estimée que ses vers : on lui reproche d'avoir trop affecté d'imiter Pétrone dans son Argenis, aussi-bien que dans sa poésie. Bayle, Baillet et le P. Nicéron ont fait son article, consultez-les. (D.J.)