(Géographie sacrée) station ou campement des Israèlites dans le désert, Exode XVIIe 2. Ce lieu, dit dom Calmet, ne devait pas être éloigné d'Horeb, puisque Dieu ordonne à Moïse d'aller au rocher d'Horeb pour en tirer de l'eau. C'est cette même eau qui servit aux Israèlites, non-seulement dans le campement de Raphidim, et dans celui du mont Sinaï, mais aussi dans les autres campements, et peut-être jusqu'à Cadès-Barné.
Saint Paul, I. Cor. Xe 4. dit que ce rocher les suivait dans leurs voyages, et qu'il était la figure de Jesus-Christ : bibebant de spirituali consequente eos petrâ ; petra autem erat Christus. Sait que l'eau les suivit ou qu'ils suivissent le courant de l'eau ; soit qu'ils portassent toujours de cette eau dans leur marche, comme Elien, Var. Histoire lib. XII. c. xl. dit que l'eau du Choaspe suivait toujours le roi de Perse, c'est-à-dire qu'on en portait toujours à sa suite, parce qu'il n'en buvait point d'autre ; soit enfin qu'on trainât le rocher d'Horeb sur un chariot, à la manière d'un gros muid toujours plein, et toujours ouvert à quiconque en voulait boire. Ce dernier sentiment est suivi par les rabbins, et par quelques anciens pères, comme Tertullien, S. Ambraise, S. Chrysostome, S. Thomas, et Cantacuzene.
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