(Géographie moderne) bourg d'Italie dans la Sabine, à trois milles au nord du Teveronne, et à neuf au nord oriental de Tivoli.

Sabellicus (Marc-Antoine Coccius) naquit dans ce bourg l'an 1436, et lui donna le premier nom de Vicus Varronis, pour le rendre plus célèbre, au lieu qu'il s'appelait auparavant Vicus Valerius. Sabellicus a fait plusieurs ouvrages qui ont été recueillis en 1560 à Bâle, en 4 vol. in fol. Il mourut en 1506 à 70 ans d'une maladie honteuse, comme Jove l'a dit en prose, et Latomus en vers dans l'épitaphe qu'il lui a faite.

In venere incertâ tamen hic contabuit, atque

Maluit italicus gallica fata pati.

Il témoigna en mourant que comme auteur il avait la même tendresse que les pères qui sentent plus d'amitié pour les plus infirmes de leurs enfants, que pour les mieux constitués ; car il recommanda l'impression d'un manuscrit qui n'était pas capable de lui faire honneur, et que Egnatius, son collègue, mit au jour à Strasbourg en 1508, sous le titre de Marci Antonii Coccii Sabellici exemplorum libri decem, or dine, elegantiâ, et utilitate praestantissimi ; cependant malgré ce titre fastueux, jamais livre ne mérita mieux que celui ci, qu'on lui appliquât cette pensée de Pline : inscriptiones propter quas vadimonium deseri possit. At cum intraveris, dii, deaeque, quàm nihil in medio invenies !

Ses autres ouvrages sont 1°. Rapsodiae historiarum enneades ; espèce d'histoire universelle qui ne vaut pas grand-chose. Paul Jove dit que c'est un ouvrage où les matières sont si pressées, qu'elles n'y paraissent que comme des points. 2°. Rerum venetarum historiae, livre plein de flatteries et de mensonge. 3°. De vetustate Aquileiae libri sex, etc. On peut voir son article dans les mém. des homm. illust. du Père Niceron, tom. XII. p. 144, et suiv. (D.J.)