(Géographie moderne) ou Priegnitz, comté d'Allemagne, et une des cinq parties de la marche de Brandebourg, au-delà de l'Elbe sur les frontières du Meckelbourg.

C'est dans ce comté qu'est né au commencement du XVe siècle, Doringk ou plutôt Thoringk (Matthias), très-peu connu des bibliothécaires. Il parvint au généralat de l'ordre de S. Français, et composa quelques ouvrages sur l'Ecriture et l'Histoire. Ses écrits sur la Théologie sont tombés dans l'oubli, parce que la science de la critique était entièrement inconnue de son temps. On ne fait guère plus de cas de sa chronique historique ; cependant elle est parsemée de traits assez curieux. Il y censure avec autant d'hardiesse que d'aigreur, les vices des plus grands de son temps, comme des électeurs ecclésiastiques, des cardinaux, des papes même. Il ne fait aucun quartier à l'ignorance de la plupart des évêques de ce temps-là, non plus qu'aux jubilés et aux indulgences, dont il rejette les désordres sur l'avidité insatiable de la cour de Rome. Enfin, ce qui paraitra peut-être encore plus étonnant, Ve l'attachement des moines à la gloire de tous ceux qui composent leur ordre, il traite avec le dernier mépris, Jean de Caspestran son confrère, que l'ordre a fait canoniser depuis. On ne sait point l'année de la mort de Thoringk ; mais il est vraisemblable que c'est peu de temps après l'an 1464. (D.J.)