ou PONTICHERY, (Géographie moderne) ville détruite des Indes orientales, sur la côte de Coromandel, à la bande de l'est de la presqu'île des Indes, en-deçà du Gange. Cette ville était grande, fortifiée régulièrement, et avait ses rues tirées au cordeau. Les maisons des Européens y étaient bâties de brique, et celle des Indiens de terre enduite de chaux.

Pondichery était le plus bel établissement qu'ait eu aux Indes orientales la compagnie française ; cet établissement ne contenait pas seulement les marchandises que fournit la côte de Coromandel, il servait aussi d'entrepôt pour toutes celles qui s'enlèvent de Bengale, de Surate, et de toute la côte de Malabar. Les marchandises qui se fabriquaient à Pondichery même, étaient des toiles de coton blanches : les toiles peintes qui s'y vendaient, se tiraient de Masulipatan, et en portent le nom ; celles qu'on y tirait d'ailleurs, étaient des étoffes de soie, des mouchoirs de coton et de soie, du coton filé et en bourre, des pierreries fines de Golconde, de l'indigo, et du riz.

Les PP. Capucins avaient un couvent à Pondichery ; les Jésuites et MM. des Missions étrangères y avaient aussi chacun une maison et une église.

Les Hollandais prirent cette ville en 1693, et la rendirent à la paix de Riswick ; mais les Anglais l'ont prise en 1760, et l'ont rasée de fond en comble.

Long. suivant Cassini, 98. 51. 30. latit. 11. 55. long. orient. suivant le P. Feuillée et M. le Monnier, 97. 32. 30. latit. 11. 50. On peut voir par-là l'erreur énorme qui s'était glissée dans les anciennes cartes géographiques de Samson et Duval, qui éloignaient cette côte de plus de quatre cent lieues qu'elle ne l'est effectivement. (D.J.)