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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Geographie ancienne
(Géographie ancienne) grande rivière de l'Asie mineure. M. de Tournefort a remarqué que nos géographes font venir ce fleuve du côté du midi, au lieu qu'il coule du levant ; ils ne sont excusables que sur ce qu'Hérodote a commis la même faute, liv. I. ch. lxxij. cependant il y a longtemps qu'Arrien l'a relevée, lui qui avait été sur les lieux par l'ordre de l'empereur Hadrien. Strabon, qui était de ce pays-là, décrit parfaitement le cours de l'Halys, liv. XII. p. 646. Ses sources, dit-il, sont dans la grande Cappadoce, près de la Pontique, d'où il porte ses eaux vers le couchant, et tire ensuite vers le nord, par la Galatie et par la Paphlagonie. Il a reçu son nom des terres salées au-travers desquelles il passe ; car tous ces quartiers-là sont pleins de sel fossîle ; on en trouve jusques sur les grands chemins et dans les terres labourables. La salure de l'Halys tire sur l'amertume. Paul Lucas, qui a parcouru quelques lieues le long de ce fleuve, ajoute qu'il est grossi dans son cours par la rivière de Chechenur, après quoi il arrose Osmangioux et Castamone, qui est presque à son embouchure dans la mer Noire. On croit que c'est sur ce fleuve que se donna entre Alliates et Cyanarée la bataille que fit finir la fameuse éclipse de soleil annoncée par Thalès, et la première qui ait été prédite par des Grecs, selon Pline, liv. II. chap. XIIe son nom moderne est Aytozu. (D.J.)
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