Geographie ancienne

(Géographie ancienne) les anciens ont donné ce nom à une partie de l'Afrique propre, qu'ils divisaient en Zeugitane et en Byzacène. Ils ne nous ont pas marqué les bornes précises qui séparaient ces deux provinces. Pline dit seulement que la Zeugitane comprenait Carthage, Utique, Hippone, Diarritum, Maxulla, Misua, Clupea et Neapolis. Nous voyons par-là qu'elle s'étendait d'occident en orient depuis le fleuve Tusca, jusqu'au promontoire de Mercure, où étaient Clupea et Neapolis ; mais il ne dit point son étendue dans les terres. En gros, on voit qu'elle avait la mer Méditerranée au septentrion et à l'orient, la Byzacène au midi, et la Numidie au couchant.

(Géographie ancienne) ville de Syrie dans la Commagène, au bord de l'Euphrate, entre Samosate et Europus, avec un pont qui avait occasionné son nom ; car signifie un pont : on le nommait autrement le pont de l'Euphrate, pont très-célèbre, et très-fréquenté des romains qui voulaient passer dans les contrées orientales. Pline, l. V. c. xiv. Dion Cassius, l. XL. et après eux Etienne le géographe, nous donnent Alexandre le Grand pour le fondateur de ce pont ; mais malgré ces autorités, il n'est guère possible de se persuader qu'Alexandre ait bâti le pont Zeugma, et que ce soit dans ce lieu qu'il ait fait passer l'Euphrate à son armée. Il n'est pas possible de se figurer que ce grand capitaine, pour traverser l'Euphrate, ait remonté jusque dans la Commagène, dans le temps qu'il avait à Tapsacus, et près de lui, un pont abandonné par Darius. D'ailleurs une foule d'auteurs, comme Plutarque, Florus, Tacite et Ammien Marcellin, ont parlé de la ville et du pont de Zeugma, sans toucher aucunement cette prétendue circonstance du passage d'Alexandre.

(Géographie ancienne) peuples de la Sarmatie asiatique : c'est Pline, l. VI. c. VIIe qui en parle. Comme ils habitaient au bord du Tanaïs, divers géographes ont eu tort de vouloir les confondre avec les Zygi de Strabon, et avec les Sindi de Pline et de Ptolomée, qui avaient leur demeure au bord du Pont-Euxin. (D.J.)
(Géographie ancienne) ville de la Thrace ; Pline, l. IV. c. XIe la place dans les terres, et au voisinage de la basse Moesie : il ajoute que c'était une des villes des Scythes Arotères, qui s'étaient établis dans ce quartier. (D.J.)
(Géographie ancienne) ville de la Mauritanie tingitane, près la côte de l'Océan atlantique. L'itinéraire d'Antonin la marque à vingt-quatre milles de Tingis, entre Tabernae et ad Mercuri, à quatorze milles du premier de ces lieux, et à six milles du second.

C'est la ville que Strabon nomme Zeles. Elle est appelée Zilia par Ptolomée, l. IV. c. j. qui la place dans les terres, au bord d'un fleuve de même nom. Elle ne devait pas être éloignée de la mer : car Pline, l. V. c. j. la met sur la côte de l'Océan, in ora Oceani. Il nous apprend outre cela, que c'était une colonie établie par Auguste, et qu'on la nommait Julia Constantia Zilis. Selon le même auteur, elle était exemte de la juridiction des rois de Mauritanie, et dépendait de l'Espagne bétique.