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Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Histoire ancienne & moderne
S. f. (Histoire ancienne et moderne) c'est un petit ornement circulaire d'or, d'argent, et de quelques autres matières, qu'on porte à un des doigts. L'usage ne parait pas en avoir été fort commun en Grèce du temps d'Homère. Ce poète, qui a mis en œuvre presque tous les objets connus de son temps, ne parle des bagues ni dans l'Iliade, ni dans l'Odyssée : mais les Egyptiens s'en servaient déjà ; car nous lisons que Pharaon donna à Joseph sa bague à cacheter. Les plus anciens Romains appelaient la bague, ungulum ; et les Grecs et les Romains, symbolum. La Mythologie nous explique à sa manière l'origine des bagues à pierre : elle dit que Jupiter instruit par Prométhée que l'enfant qu'il aurait de Thétis le déthronerait, permit à Hercule de le détacher du Caucase, mais à condition que Prométhée porterait toujours au doigt une bague avec un petit morceau de rocher, afin qu'il fût vrai qu'il y était toujours resté attaché, ainsi que Jupiter l'avait juré.

On faisait des bagues de fer, d'acier, d'or, d'argent, de bronze, etc. et on les portait au petit doigt de la main gauche, ou au doigt que nous nommons l'annulaire. Il y en avait de creuses et de solides. On les chargeait de pierres précieuses. Elles servaient de sceaux, et leur figure ne variait pas moins que leur matière. Nous en avons représenté quelques-unes dans nos planches d'antiquités. Voyez Pl. VII. fig. 12.

L'usage des bagues s'est transmis jusqu'à nous. Nous en portons de fort riches. Voyez sur leur usage, tant ancien que moderne, l'article ANNEAU.

BAGUES et JOYAUX, terme de Droit, se dit des ornements précieux des femmes, ou de l'argent même qui leur est accordé par contrat de mariage pour leur en tenir lieu.

La stipulation des bagues et joyaux est surtout usitée en pays de Droit écrit, où elle tient lieu de la stipulation de préciput, et fait partie des gains de survie, aussi-bien que l'augment de dot. Voyez PRECIPUT, AUGMENT DE DOT, IN DE SURVIERVIE. (H)

BAGUE, c'est en Marine une petite corde mise en rond, dont on se sert pour faire la bordure d'un oeil de pied ou oeillet de voile. Voyez OEIL DE PIE, ILLET DE VOILEOILE. (Z)

BAGUE, s. f. (Manège) c'est un anneau de cuivre qui pend au bout d'une espèce de potence, et qui s'en détache assez facilement quand on est assez adroit pour l'enfiler avec une lance en courant à cheval de toute sa vitesse ; c'est un exercice d'académie. Courir la bague, voyez COURIR. Avoir deux dedans, voyez DEDANS. (V)

BAGUES ; on appelle ainsi, dans les jeux d'anches de l'Orgue, une frette ou un anneau de plomb D, (fig. 44. Pl. d'Orgue) soudé sur le corps du tuyau. Cette bague a un trou pour passer la rasette a b, au moyen de laquelle on accorde les jeux d'anches. Voyez TROMPETTE. Lorsque le tuyau est placé dans sa boite A B, la bague D doit porter sur la partie supérieure de cette boite, dans laquelle elle entre en partie, et doit y être ajustée de façon que l'air contenu dans cette boite, ne puisse trouver d'issue pour sortir que par l'anche du tuyau. Voyez ORGUE.




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