Histoire ancienne & moderne

S. f. pl. (Histoire ancienne et moderne) Promesse réciproque de mariage futur qui se fait en face d'église. Mais en général ce mot désigne les cérémonies qui se pratiquent solennellement avant la célébration du mariage, et où les deux personnes qui doivent s'épouser, se promettent mutuellement de se prendre pour mari et pour femme.

Le terme de fiancer, despondere, est ancien ; il signifiait promettre, engager sa foi, comme dans le roman de la Rose : et promets, et fiance, et jure. Et dans l'histoire de Bertrand du Guesclin : " au partir, lui et ses gens prindrent quatre chevaliers anglais, qui fiancèrent de la main, lesquels se rendirent tant seulement à Bertrand ". Enfin il est dit dans les grandes chroniques de France, que Clotilde ayant recommandé le secret à Aurélien " il lui jura et fiança, que james onc ne le saurait. " Nous avons conservé ce terme fiancé, d'où nous avons fait fiançailles, pour exprimer l'engagement que l'on contracte avant que d'épouser. Les latins ont employé les mots spondeo, sponsalia, dans le même sens. Plaute s'en est servi plusieurs fois : on lit dans l'Aululaire :

S. m. (Histoire ancienne et moderne) homme d'une taille excessive, comparée avec la taille ordinaire des autres hommes.

La question de l'existence des géants a été souvent agitée. D'un côté, pour la prouver, on allegue les témoignages de toute l'antiquité, laquelle fait mention de plusieurs hommes d'une taille demesurée qui ont paru en divers temps ; l'Ecriture-sainte en parle aussi : les poètes, les historiens profanes et les anciens voyageurs s'accordent à en dire des choses étonnantes. De plus, pour donner un poids décisif à cette opinion, on rapporte des découvertes de squeletes ou d'ossements si monstrueux, qu'il a fallu que les hommes qui les ont animés aient été de vrais colosses : enfin on le confirme par le récit des navigateurs.

S. m. pl. (Histoire ancienne et moderne) peuple errant et répandu dans plusieurs des contrées de la Perse et des Indes. C'est le triste reste de l'ancienne monarchie persane que les caliphes arabes armés par la religion ont détruite dans le VIIe siècle, pour faire régner le dieu de Mahomet à la place du dieu de Zoroastre. Cette sanglante mission força le plus grand nombre des Perses à renoncer à la religion de leurs pères : les autres prirent la fuite, et se dispersèrent en différents lieux de l'Asie, où sans patrie et sans roi, méprisés et haïs des autres nations, et invinciblement attachés à leurs usages, ils ont jusqu'à présent conservé la loi de Zoroastre, la doctrine des Mages, et le culte du feu, comme pour servir de monument à l'une des plus anciennes religions du monde.

S. m. (Histoire ancienne et moderne) sectateur de la religion judaïque.

Cette religion, dit l'auteur des lettres persanes, est un vieux tronc qui a produit deux branches, le Christianisme et le Mahométisme, qui ont couvert toute la terre : ou plutôt, ajoute-t-il, c'est une mère de deux filles qui l'ont accablée de mille plaies. Mais quelques mauvais traitements qu'elle en ait reçus, elle ne laisse pas de se glorifier de leur avoir donné la naissance. Elle se sert de l'une et de l'autre pour embrasser le monde, tandis que sa vieillesse vénérable embrasse tous les temps.

S. m. (Histoire ancienne et moderne) Ce mot vient du Latin Julius. Marc Antoine dans son consulat ordonna que ce mois, qui s'appelait auparavant Quintilis, porterait dorénavant le nom de Julius, qui était celui de la naissance de Jules-César. On l'appelait Quintilis, parce qu'il était le cinquième mois de l'année, laquelle ne commençait qu'en Mars dans le premier calendrier, établi assez grossièrement par Romulus. Détaillons la distribution de ce mois.

Chez les Romains, le jour des calendes du mois de Juillet, était celui auquel finissaient et commençaient les baux des maisons de Rome. C'est ce que nous apprenons d'une épigramme assez piquante de Martial, épigram. xxxij. 12.