Histoire de la chevalerie

(CHEVALIERS DE S.) Histoire moderne ordre établi en 1382 par Albert de Bavière, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, etc. qui avait formé le dessein de faire la guerre aux Turcs. Voyez ORDRE et CHEVALIER. Les chevaliers de cet ordre portaient un collier d'or en forme de ceinture d'hermite, à laquelle pendait une bequille et une clochette, comme on les représente dans les portraits de S. Antoine.

(CHEVALIERS DE L ') Histoire moderne ou Chevaliers du Devidoir ; compagnie de quelques gentilshommes du quartier de la porte neuve à Naples, qui s'unirent en 1388 pour défendre le port de cette ville en faveur de Louis d'Anjou, contre les vaisseaux et les galeres de la reine Marguerite. Ils portaient sur le bras, ou sur le côté gauche, un devidoir d'or en champ de gueules. Cette espèce d'ordre finit avec le règne de Louis d'Anjou. On n'a que des conjectures futiles sur le choix qu'ils avaient fait du devidoir pour la marque de leur union ; et peut-être ce choix n'en mérite-t-il pas d'autres.
S. m. (Histoire de la Chevalerie) outre ce qu'on en dit dans le Dictionnaire, voyez sur le titre et la qualité de banneret, la neuvième dissertation de du Cange à la suite de Joinville, les dissertations du père Honoré de sainte-Marie, sur la chevalerie ; la milice française du père Daniel, livre III. le traité de la noblesse, par de la Roque, chap. Xe le Laboureur, de la pairie ; du Tillet, recueil des rois de France, Pasquier, le père Ménetrier.

Le banneret avait un rang supérieur au bachelier, ou simple chevalier ; car ces deux mots qu'on a voulu distinguer, sont absolument synonymes. En effet, les chevaliers bacheliers dans les anciennes montres des gens d'armes, sont compris sans aucune différence sur le même pied que les chevaliers ; ils reçoivent également le double de la paye des écuyers, et la moitié de celle des bannerets. Je crois qu'ils sont les mêmes que les chevaliers appelés chevalier d'un écu dans l'ordre de chevalerie, peut-être à cause qu'ils n'avaient pour leur défense que leur propre écu, et non comme les bannerets les écus de plusieurs autres chevaliers. Voyez encore dans le livre d'Antomé de la Sale, intitulé la Salade, comment un chevalier était fait banneret. Le même auteur rapporte les cérémonies usitées pour l'institution des barons, des vicomtes, des comtes, des marquis, et des ducs.

S. m. pl. (Histoire de la Chevalerie) nom que les historiens donnent aux membres d'une espèce de confrairie qui parut en Poitou dans le quinzième siècle, et qu'on pouvait appeler la confrairie des pénitens d'amour. Les femmes, aussi-bien que les hommes, entrèrent dans cette confrairie, et se disputèrent à qui soutiendrait le plus dignement l'honneur de ce fanatisme d'imagination, dont l'objet était de prouver l'excès de son amour par une opiniâtreté invincible à braver les rigueurs des saisons. Voici ce qu'ajoute M. de Saint-Palaye, dans son curieux traité de la chevalerie.

S. f. (Histoire de la Chevalerie) joute était proprement le combat à la lance de seul à seul ; on a ensuite étendu la signification de ce mot à d'autres combats, par l'abus qu'en ont fait nos anciens écrivains qui, en confondant les termes, ont souvent mis de la confusion dans nos idées.

Nous devons par conséquent distinguer les joutes des tournois ; le tournois se faisait entre plusieurs chevaliers qui combattaient en troupe, et la joute était un combat singulier, d'homme à homme. Quoique les joutes se fissent ordinairement dans les tournois après les combats de tous les champions, il y en avait cependant qui se faisaient seules, indépendamment d'aucun tournois ; on les nommait joutes à tous venans, grandes et plénières. Celui qui paraissait pour la première fois aux joutes, remettait son heaume ou casque au héraut, à moins qu'il ne l'eut déjà donné dans les tournois.