Art militaire antique

S. m. (Art militaire des Romains) soldats apprentis, comme le mot latin le désigne ; c'étaient des surnuméraires qui n'étaient point censés enrôlés, parce qu'ils ne prêtaient de serment, qu'après avoir été reçus dans les légions à la place des morts, ou de ceux qui avaient fini le temps de leur service ; cependant ils étaient toujours nourris et formés aux dépens de la république, jusqu'à ce qu'ils fussent soldats légionnaires. Voyez LEGION, LITAIREAIRE, discipline des Romains. (D.J.)
S. m. (Art militaire des Romains) les triaires, triarii, étaient de vieilles troupes romaines mises sur les dernières lignes, et qui ne combattaient que lorsque les premières lignes étaient rompues. Denys d'Halicarnasse en décrivant l'attaque d'un camp romain par les Volsques, et la défense vigoureuse d'un reste infortuné de l'armée romaine, dit qu'après les cavaliers qui combattaient alors à pied, parce que le terrain ne leur permettait pas de se servir de leurs chevaux, on vit marcher ceux que l'on appelait triarii, c'est-à-dire les plus vieux soldats à qui l'on confie ordinairement la garde du camp, pendant que l'autre partie de l'armée est aux prises avec l'ennemi. Pour eux, ajoute l'auteur, ils ne combattent qu'à la dernière extrémité, et lorsqu'il n'y a plus d'autre ressource.

AGGER, VINEAE, TURRES, (Art militaire des Romains) vallum était un retranchement que l'on faisait avec des pieux, une palissade. Agger, élevation pour dominer la ville, que l'on faisait avec des poutres et des branches d'arbres qu'on couvrait de terre. Vineae, machines qui couvraient ceux qui travaillaient à la sappe du mur. Turres, les tours, étaient de bois, et l'on y mettait des machines pour lancer des pierres, des feux d'artifices, etc. (D.J.)

S. m. pl. (Art militaire des Romains) les vélites étaient l'une des quatre sortes de soldats qui composaient les légions. On prenait les plus jeunes et les plus pauvres, pour en former des vélites ; leur paie était moins forte que celle des autres soldats, et on les armait à la légère. On les nommait quelquefois antesignani, parce qu'on les plaçait souvent avant les enseignes aux premiers rangs, et qu'ils commençaient le combat.

Ils avaient pour armes défensives, un petit bouclier rond, d'un pied et demi de diamètre ; une espèce de petit casque, d'un cuir fort, couvert de quelque peau de bête sauvage, comme de loup ; mais sans armure, afin d'être plus dispos. Leurs armes offensives étaient l'épée, le javelot, d'un bois de la grosseur du doigt, long de trois pieds, avec une pointe longue de huit pouces, mais si fine que ce javelot ne pouvait être tourné contre celui qui l'avait lancé.

(Art militaire des Romains) soldat qui avait fini son temps de service : ce temps marqué par les lois romaines, était depuis dix-sept ans jusqu'à quarante six, et chez les Athéniens jusqu'à quarante ans ; un soldat vétéran est appelé dans les auteurs latins miles veteranus.

L'usage de ce mot ne s'est introduit que vers la fin de la république ; mais son origine doit être rapportée à la première distribution que Servius Tullius fit du peuple romain en classes et en centuries, et où il distingua les centuries des vieillards, de celles des jeunes gens ; il appela les compagnies qu'il forma des uns centuriae juniorum, et celles qu'il forma des autres, centuriae seniorum. Ceux-ci qui étaient de vieux soldats furent destinés à la garde de la ville ; au-lieu que le partage des autres était d'aller chercher l'ennemi, et de lui porter la guerre dans son propre pays : cette disposition subsista fort longtemps.