Histoire & Critique sacrée

(Histoire et Critique sacrée) les Pharisiens formaient la secte la plus nombreuse des Juifs, car ils avaient non-seulement les scribes et tous les savants dans leur parti, mais tout le gros du peuple. Il différaient des Samaritains, en ce qu'outre la loi, ils recevraient les prophetes et les Hagiographes, et les traditions des anciens, ils différaient des Saducéens, outre tous ces articles, en ce qu'ils croyaient la vie à venir et la résurrection des morts ; et dans la doctrine de la prédestination et du franc-arbitre.

(Histoire et Critique sacrée) pièce de crêpe ou d'étoffe qui sert à couvrir la tête et une partie du visage.

Il y aurait bien des choses à dire sur le voile, soit au propre, comme littérateur, soit au figuré, comme chrétien, qui considère l'état des filles qui prennent le voile, c'est-à-dire qui se font religieuses. Bornons-nous cependant à quelques faits un peu choisis sur cette matière.

L'usage d'avoir la tête couverte ou découverte dans les temples, n'a point été le même chez les différents peuples du monde. Les anciens romains rendaient leur culte aux dieux la tête couverte. Caligula voulut qu'on l'adorât comme un dieu, la tête voilée ; ensuite Dioclétien prescrivit la même chose. Alexander ab Alexandro témoigne que selon l'ancienne coutume dans les sacrifices et autres cérémonies sacrées, celui qui sacrifiait, immolait la victime, la tête voilée ; cependant ceux qui sacrifiaient à l'Honneur et à Saturne, comme à l'ami de la vérité, avaient la tête découverte ; dans les prières qu'on faisait devant le grand autel d'Hercule, c'était l'usage d'y paraitre la tête découverte, soit à l'imitation de la statue d'Hercule, soit parce que cet autel et le culte d'Hercule existaient avant le temps d'Enée, qui le premier introduisit la coutume de faire le service divin avec un voîle sur la tête.